Un laboratoire policier sous le regard des pays européens ?
Répression pour l’exemple à Copenhague
Durant toute une semaine, début mars, à Copenhague, les défenseurs de l’« Ungdomshuset » (Maison des jeunes), emblème d’une contre-culture européenne, ont résisté et livré une véritable guérilla aux forces de l’ordre, le nouveau maire ayant vendu le bâtiment. De leur côté, les autorités danoises n’ont pas hésité à faire appel à des experts policiers d’autres pays européens, accourus volontiers observer un modèle de répression applicable à toute émeute urbaine.
Par René Vázquez Díaz.Tôt le matin, le 1er mars, et avec une imposante précision militaire, un énorme déploiement de forces de l’ordre bloque le secteur de la Maison des jeunes (l’Ungdomshuset), dans un quartier populaire de Copenhague. Comme si un groupe de terroristes se trouvait dans cet immeuble de quatre étages – haut lieu de la contre-culture européenne, cédé par la Ville en 1982 mais revendu par le nouveau maire à une secte chrétienne, sans l’accord de ses occupants – et non pas quelque quarante jeunes sans armes dont l’âge moyen ne dépasse pas 20 ans.
L’évacuation commence. La police utilise des équipements nouveaux. De puissants canons aspergent les portes et les fenêtres d’une étrange mousse qui durcit instantanément et empêche les occupants de les ouvrir de l’intérieur. Simultanément, armés jusqu’aux dents, des ..........
http://www.monde-diplomatique.fr/2007/04/DIAZ/14648